For, after all, what is man in nature? A nothing compared
to the infinite, a whole compared to the nothing, a middle
point between all and nothing, infinitely remote from
an understanding of the extremes; and the end of things
and their principles are unattainably hidden from him in
impenetrable secrecy. Equally incapable of seeing the nothingness from which
he emerges and the infinity in which he is engulfed. . .
Because they failed to contemplate these infinites, men
have rashly undertaken to probe into nature as if there were
some proportion between themselves and her.
Strangely enough they wanted to know the principles of
things and go on from there to know everything, inspired
by a presumption as infinite as their object (p. 199).
Car enfin qu’est-ce que l’homme dans la nature? Un néant `a
l’égard de l’infini, un tout `a l’égard du néant, un milieu entre rien et
tout. Infiniment eloigné de comprendre les extrêmes, la fin des choses
et leur principe sont pour lui invinciblement cachés dans un secret
impénétrable, également incapable de voir le néant d’o`u il est tiré, et
l’infini o`u il englouti. . .
Manque d’avoir contemplé ces infinis, les hommes ne sont portés
témérairement `a la recherche de la nature, comme s’ils avaient quelque
proportion avec elle. C’est une chose étrange qu’ils ont voulu comprendre
les principes des choses, et de l`a arriver jusqu’`a connaître tout, par
une présomption aussi infinie que leur objet. Car il est sans doute qu’on
ne peut dormer ce dessein sans une presomption ou sans une capacité
infinie, comme la nature. Blaise Pascal, Pensees (72)
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